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moitié phonétiquement et moitié symboliquement : partie phonétique, le carré et le niveau  ; partie symbolique, l’idée ou le nom du dieu Amon, Amen ou Émen, exprimé par l’image d’un obélisque[1].

On ne saurait douter d’ailleurs que les signes phonétiques répondant aux lettres coptes Ⲁⲙⲛ, Ⲉⲙⲛ et Ⲙⲛ, ainsi que le signe symbolique (l’obélisque), ne désignent un même personnage divin, Ammon, puisque ces divers caractères sont suivis, dans tout le texte du manuscrit (à l’exception de la légende placée au-dessus de la tête du mort dans la scène du jugement, l’espace ne l’ayant point permis), du titre ordinaire du dieu Ammon, seigneur des régions du monde, qui accompagne toutes les images de ce grand être cosmogonique, sculptées sur les monumens de l’Égypte[2]. Le signe d’espèce homme, qui caractérise tous les noms propres, et le groupe[3] qui suit habituellement les noms propres des défunts, ne sont placés qu’après ce titre qui se rapporte au dieu, dont le nom entre dans la composition du nom propre du mort. La légende funéraire est donc ainsi conçue : Osiris[4] ou l’Osirien Pétamon ( celui qui est à Amon), seigneur des régions du monde, homme (défunt), né de &c.

  1. Descript. de l’Égypte, Antiq. vol. II, pl. 75, col. 132, 46, 42, 22, &c. ; pl. 74, col. 108, 103, 98, &c. ; pl. 73, col. 119, 109, 105, 103, 94, 83, 81, &c. ; pl. 72, col. 109, 103, 93, 90, &c.
  2. Voyez le Panthéon égyptien, 1.re livrais. pl. n.o 1 et le texte.
  3. Tableau général, n.o 447.
  4. Suprà, pag. 42.