Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 19 )

la seconde et la quatrième se trouveront entièrement détruites par les résultats généraux de cet ouvrage ; mais c’est ici le lieu d’examiner la troisième, relative à la méthode suivie par les Égyptiens dans la transcription des noms propres étrangers.

Comme l’alphabet des caractères phonétiques est, selon moi, la clef principale de l’écriture hiéroglyphique, on me pardonnera sans doute la comparaison détaillée, dans laquelle je crois devoir entrer, des travaux de M. le docteur Young avec les miens, relativement aux principes d’après lesquels les Égyptiens opéraient hiéroglyphiquement la transcription des noms propres étrangers. De ce parallèle doit résulter une connaissance complète de la nature des signes phonétiques égyptiens ; leur application se montre aujourd’hui dans sa vaste étendue : le lecteur accordera donc quelque intérêt à une discussion qui décidera aussi auquel des deux en appartient véritablement la découverte.

Pour arriver à l’analyse de deux noms propres hiéroglyphiques grecs, M. le docteur Young a pris pour point de départ l’alphabet démotique des noms propres grecs d’Ackerblad, sans toutefois que le savant Anglais parût considérer les signes de ces noms comme véritablement alphabétiques, puisqu’il les a fait graver sous le titre de supposed alphabet enchorial, dans la lxxvii.e planche de l’Encyclopédie britannique (Supp. t. IV).

Un second moyen dont M. le docteur Young crut pouvoir user pour cette analyse, fut sans doute aussi la comparaison qu’il fit des manuscrits sur papyrus avec