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faciles à saisir[1]. Clément d’Alexandrie a désigné cette troisième méthode hiéroglyphique par la qualification de symbolique tropique.

6.o Enfin, le même auteur mentionne une méthode hiéroglyphique procédant à l’expression des idées par le moyen de certaines énigmes, κατά τινας αἰνιγμοὺς, et nous avons compris les signes de ce genre, tout en les distinguant, sous la dénomination générale de caractères symboliques[2]. Cette complète concordance de mes résultats, avec les seuls documens un peu détaillés que l’antiquité nous ait transmis sur l’écriture hiéroglyphique égyptienne, est bien digne de remarque, et donne dès ce moment même, à ces résultats, un poids et une consistance qu’ils n’auraient dû attendre que d’une longue série d’applications.


§. X. De l’emploi et des diverses combinaisons des trois espèces de caractères.


Après avoir reconnu, d’une manière certaine, les différentes classes de caractères, élémens premiers de l’écriture hiéroglyphique, il était urgent de chercher à saisir quelques-unes des lois qui présidaient à leurs combinaisons, et les alliances que ces signes, si opposés dans leur nature, pouvaient contracter entre

  1. Suprà, §. VII. Exemples de cette sorte de caractères, n.os 241, 238 a, 308 a, 308 b, 308 c, &c.
  2. Suprà, §. VII, 51 ; pag. 292, où sont indiqués une foule d’exemples de cette espèce de signes.