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A. L’écriture vulgaire, que j’ai appelée démotique d’après Hérodote, et que Clément a nommée épistolographique ;

B. L’écriture sacerdotale, que je désigne également sous le nom d’écriture hiératique ;

C. L’écriture hiéroglyphique, qui est l’écriture égyptienne monumentale.

2.o Que l’écriture hiéroglyphique procédait de plusieurs manières différentes dans l’expression des idées.

3.o Qu’elle procédait premièrement, au propre de toute écriture, en exprimant les objets par la peinture de leurs noms, au moyen de caractères phonétiques[1] ou de caractères signes de sons et de prononciations. Cette méthode hiéroglyphique est appelée par Clément d’Alexandrie, κυριολογικὴ διἁ τῶν πρώτων στοιχείων, c’est-à-dire, s’exprimant au propre par le moyen de lettres. J’ai cité un très-grand nombre d’exemples de l’emploi de ces caractères alphabétiques[2].

4.o Qu’elle procéda, en second lieu, par la représentation même des objets, au moyen de caractères purement figuratifs : c’est là, sans aucun doute, la méthode hiéroglyphique nommée κυριολογικὴ κατὰ μίμησιν[3].

5.o Qu’elle employa des caractères symboliques ou exprimant indirectement les objets par synecdoche, par métonymie, ou par des métaphores plus ou moins

  1. Suprà, chapitres III, IV, V, &c.
  2. Tableau général, des n.os 1 à 66 ; des n.os 109 à 195, &c.
  3. Suprà, §. VI. Exemples de caractères de cet ordre au Tableau général, n.os 245, 246, 247, 292 à 303, &c.