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représentative, comme on a cru que l’était, par exemple, l’écriture mexicaine ;

2.o Qu’il n’existe point sur les monumens de l’Égypte, d’écriture régulière entièrement idéographique, c’est-à-dire, procédant par le mélange seul de caractères figuratifs et de caractères symboliques ;

3.o Que l’Égypte primitive ne se servit point d’écriture toute phonétique ;

4.o Mais que l’écriture hiéroglyphique est un système complexe, une écriture tout-à-la-fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans le même mot.


§. IX. Concordance de ces résultats avec les témoignages de l’antiquité.


94. Les anciens qui ont parlé de l’écriture hiéroglyphique, ne nous avaient pas, jusqu’ici, conduits à cette distinction fondamentale de trois espèces de signes. Il est vrai qu’aucun de ces auteurs, soit grec, soit romain, ne s’était proposé de transmettre à la postérité une définition complète et développée de ce système graphique. Clément d’Alexandrie s’est, lui seul, occasionnellement attaché à en donner une idée claire ; et ce philosophe chrétien était, bien plus que tout autre, en position d’en être bien instruit.

Lorsque mes recherches et l’étude constante des monumens égyptiens m’eurent conduit aux résultats précédemment exposés, je dus revenir sur ce passage