verbes, des adjectifs, des pronoms et des prépositions, exprimés en hiéroglyphes alphabétiques répondant aux voix et aux articulations de ces mots, à l’exception toutefois de certaines voyelles médiales, qui ne sont point représentées dans beaucoup d’entre eux : mais il en est également ainsi dans les écritures phénicienne, hébraïque et arabe.
86. Le motif déterminant de ces peuples, pour n’écrire habituellement que les consonnes et les principales voyelles des mots, fut sans doute le même qui guidait les Égyptiens dans une semblable pratique. Mais quel fut ce motif ? J’ignore si l’on a, à cet égard ; des raisons plus positives à alléguer que le son vague des voyelles dans les langues parlées de ces peuples ; voyelles qui n’ont point un son aussi brillant et aussi décidé que celui des langues de notre Europe méridionale. Le son des voyelles est si fugitif, et la manière de prononcer celles d’un même mot varie tellement d’un canton à l’autre, et souvent même d’un individu à un autre, qu’il était naturel, lors de la création des alphabets égyptien, phénicien, hébreu, syrien, &c. ; de n’accorder qu’une importance bien secondaire à l’expression des voyelles.
87. Quant à la suppression des voyelles médiales dans la peinture des mots, d’après la méthode égyptienne, on pourrait s’en rendre raison, en considérant qu’à l’époque de l’invention des caractères phonétiques, il existait au moins un aussi grand nombre de dialectes ou de manières différentes de prononcer les mots de