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qui représentent une victoire de Ramsès-Meiamoun sur des peuples étrangers, on amène une foule de prisonniers ; plus loin, en présence du roi, un Égyptien compte les mains coupées aux ennemis, un second en écrit le nombre, et un troisième le proclame. La légende tracée au-dessus de la tête de ces personnages, offre le caractère figuratif main, suivi de signes numériques exprimant que le nombre des mains coupées aux vaincus était de trois mille (pl. XV, n.o 1) ; et immédiatement au-dessus, dans la même légende, est le signe figuratif homme suivi du signe numérique mille, qui se rapporte évidemment au nombre des hommes prisonniers (pl. XV, n.o 2).

4.o On remarque souvent, dans les peintures des manuscrits égyptiens, différentes barques ou vaisseaux sur lesquels sont placés, soit divers emblèmes des dieux, soit les images des dieux eux-mêmes ; les légendes qui les surmontent ou qui suivent ces barques, contiennent ordinairement le caractère figuratif vaisseau, accompagné de la préposition , de (la ligne horizontale), et du nom propre du dieu auquel elles sont consacrées ; comme par exemple, le vaisseau de Phrê[1], le vaisseau d’Osiris[2], le vaisseau de Benno[3]. (Voyez pl. XV, n.os 3, 4 et 5).

5.o Il existe au Musée royal une inscription hiéro-

  1. Ms. hiéroglyphique du comte de Mountnorris.
  2. Idem.
  3. Ms. hiéroglyphique du cabinet du Roi.