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Ⲁⲙⲛⲙⲁⲓ Amonmai, mais une simple qualification Ⲁⲙⲛ-ⲙⲁⲓ, chéri d’Ammon, que prennent habituellement les souverains de l’Égypte parmi leurs titres dans leurs légendes.

32. Mais il est impossible de méconnaître de véritables caractères figuratifs dans les signes du texte hiéroglyphique de Rosette qui expriment les mots du texte grec ναος, chapelle, εικων, image, ξοανον, statue, τεκνον enfant, ασπις, aspic, et stèle ; ces divers objets sont représentés très-fidèlement dans le courant du texte[1].

33. Il est nécessaire d’indiquer ici plusieurs autres exemples de l’emploi de caractères figuratifs.

1.o Dans la dédicace du temple de Ouady-Essebouâ en Nubie, par Ramsès le Grand, dédicace dessinée par M. Huyot, et dont on publiera bientôt le texte et la traduction, il est question de l’édifice et des sphinx qui le précèdent ; et cette dédicace est reproduite sur le socle même des sphinx, qui y sont indiqués figurativement par leur image parfaitement détaillée (Tableau général, n.o 301).

2.o L’inscription qui décore l’appui des colosses oriental et occidental de Louqsor, présente parmi ses signes l’image même de ces colosses (Tableau général, n.o 299), dont l’énorme proportion est exprimée par un groupe de deux caractères, qui signifie grand, placé sous l’image de la statue.

3.o Dans les bas-reliefs du palais de Médinétabou,

  1. Tableau général, n.os 293, 298, 247, 333 bis et 316.