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tenu, souvent tout entier, d’un assez grand nombre d’inscriptions hiéroglyphiques ; et, par des travaux successifs qu’elle rend désormais possibles, conçus toutefois et dirigés d’après ses principes, elle nous donnera bientôt l’intelligence pleine et entière de tous les textes hiéroglyphiques.


CHAPITRE I.er

État actuel des études sur les Hiéroglyphes, et sur l’Écriture phonétique égyptienne employée dans la transcription des noms propres de Rois grecs ou d’Empereurs romains.

La science archéologique n’avait retiré aucun fruit des immenses travaux de Kircher sur les hiéroglyphes ; ses nombreux ouvrages, accueillis d’abord avec une confiance aveugle, parce que les études égyptiennes commençaient à peine, et que leurs fondemens véritables, les monumens, étaient alors fort rares, ont été beaucoup mieux jugés dans la suite, et la saine critique les a réduits à leur juste valeur. Les écrits de Warburton sont purement théoriques, leur auteur s’étant borné à discuter les passages classiques relatifs aux écritures égyptiennes, en essayant de les coordonner avec son système entièrement spéculatif, système que les monumens sont bien loin de confirmer sur les points les plus essentiels.

Dans le dernier siècle et dans le nôtre, il a paru un assez grand nombre d’essais spéciaux sur l’écriture hié-