Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/308

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 260 )

trois manières : 1.o en bas-relief très-surbaissé, sur-tout dans l’intérieur des édifices ; 2.o en bas-relief dans le creux, méthode propre à l’art égyptien, et dont le but principal fut la conservation des caractères : cette seconde manière est la plus générale ; les temples, les obélisques et quelques stèles en offrent de très-beaux modèles ; 3.o on traçait les contours et tous les détails intérieurs de l’hiéroglyphe, sur la pierre ou le métal, avec un instrument très-aigu.

On a trouvé également des inscriptions en hiéroglyphes purs, tracées d’abord au pinceau et coloriées ensuite. Quelques portions de manuscrits offrent également, dans leurs scènes principales, des légendes en hiéroglyphes purs écrites avec le roseau et coloriées enfin au pinceau. (Voyez pl. XIV, n.o 1.)

10. D’autres inscriptions hiéroglyphiques ne sont en quelque sorte composées que des silhouettes des hiéroglyphes purs ; le sculpteur, après avoir dessiné les contours extérieurs du signe, en évidait entièrement l’intérieur, qu’on remplissait quelquefois d’un mastic ou d’un émail colorié. (Voyez pl. XIV, n.o 2.)

Le peintre dessinait, pour ainsi dire, l’ombre régulière de l’objet représenté par le signe, l’intérieur du caractère ne présentant aucun détail et étant totalement noir, rouge ou bleu, selon la couleur employée pour l’inscription entière. (Voyez planche XIV, n.o 3.) Le texte hiéroglyphique de Rosette, la plupart des inscriptions qui décorent les petits bas-reliefs, les stèles, les statuettes, les scarabées, les vases funéraires et