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mais descendant en ligne directe des Pharaons de la xviii.e

Tous ces résultats, si importans pour l’histoire, ne sont pas fondés uniquement sur la lecture que nous venons de donner des noms propres hiéroglyphiques de divers Pharaons, quoiqu’ils en soient déjà des conséquences forcées ; ils reposent aussi sur le témoignage de l’historien grec de l’Égypte, de Manéthon, dont le Canon chronologique a été trop dédaigné jusqu’ici, parce qu’on ne s’était point donné la peine de le comprendre ni de l’étudier, et qui, toutefois, est bien loin d’accorder à la monarchie égyptienne cette durée excessive qui effrayait l’imagination et semblait appeler le doute sur la totalité même des assertions de son auteur. Les inscriptions sacrées des monumens de l’Égypte offrent une concordance complète et dans les noms et dans la succession ou la filiation des rois, avec ce que présente la série des dynasties égyptiennes donnée par Manéthon, série réduite à ses véritables valeurs chronologiques, sans qu’il soit besoin pour cela de recourir au système absurde des dynasties collatérales, si ce n’est en un seul point de cette longue succession de rois et de familles tant nationales qu’étrangères. Ainsi les monumens et les listes de Manéthon se prêtent un mutuel appui, et forment un ensemble de preuves que ne peuvent récuser ni la saine critique ni le scepticisme même le plus étendu.

La lecture que nous venons de présenter des noms propres hiéroglyphiques des Pharaons de la xviii.e dy-