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Le nom propre, entremêlé avec des titres (pl. XIII, n.o 1 b et n.o 2 d), est dégagé de tout caractère étranger dans la variante n.o 3, même planche.

Le premier groupe du cartouche, l’Ibis perché sur une enseigne, nous est bien connu ; c’est le nom propre symbolique de l’Hermès égyptien, du dieu Thoth, en égyptien ⲧⲱⲟⲩⲧ, ⲑⲱⲟⲩⲧ, Toôout, Thôout. Le nom propre du Pharaon commence donc par le nom symbolique du dieu Thôout, de la même manière que les noms propres des quatre Ramsès commencent par l’image symbolique du dieu ou Ra (le Soleil). Le second signe du cartouche (planche XIII, n.o 3) est la consonne hiéroglyphique , et le troisième et dernier un  : la transcription de ce nom entier en lettres coptes donne ⲑⲱⲟⲩⲧⲙⲥ (Thoutms) ; c’est évidemment le nom propre hiéroglyphique du roi que Manéthon nomme ΤΟΥΘΜΟΣ-ΙΣ ou ΤΟΥΘΜΩΣ-ΙΣ : c’est celui qui délivra l’Égypte intérieure du ravage des Pasteurs, et chassa ces étrangers au-delà des frontières de la Syrie.

Ce fut donc Touthmosis, fils de Misphragmouthosis, et le septième roi de la xviii.e dynastie, qui agrandit et termina le temple d’Amada en Nubie, commencé par un de ses prédécesseurs nommé Aménophis : et nous trouvons en effet dans les Dynasties de Manéthon, que le quatrième prédécesseur de ce Touthmosis se nomme Αμενωφις ; c’était le frère de la reine Amensés, qui occupa le trône après lui ; cette princesse était la bisaïeule de Touthmosis ; et s’il était bien prouvé que