sur l’une d’entre elles[1]. La présence de ces figurines dans le tombeau isolé de l’ouest, prouve du reste, comme nous le développerons ailleurs, que cette superbe excavation est le tombeau du Pharaon Aménophis II ; et en reconnaissant ainsi que le nom propre Aménof n’est qu’une abréviation orale et graphique d’Aménoftèp, cela nous explique bien naturellement pourquoi les Grecs ont écrit le nom propre de plusieurs princes tantôt Αμενωφις, et tantôt Αμενωφθις.
Le Pharaon Aménophis II fut, comme son descendant Ramsès le Grand, un prince guerrier, et sous son règne l’empire égyptien s’étendit, vers le midi, au moins à cent lieues environ plus loin que l’île de Philæ, que l’on considère habituellement comme la limite extrême de l’ancien royaume d’Égypte ; les belles ruines de Soleb, situées sur les bords du Nil, vers les 20° 10′ de latitude boréale, montrent du moins la légende royale de ce roi, et offrent les images de plusieurs peuples étrangers, qui sont figurés dans un état non équivoque de captivité.
Plusieurs autres rois égyptiens ont porté le même nom que ce grand prince ; l’histoire et les monumens ne permettent aucun doute à cet égard. Le sanctuaire, c’est-à-dire la partie la plus ancienne du temple d’Amada, entre Ibsamboul et Derry, présente la légende royale d’un autre Aménophis (Tableau général,
- ↑ Description de l’Égypte, Ant. vol. II, pl. LXXX, n.o 4.