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gende royale de Ramsès le Grand ; le reste des petites colonnes offre la légende royale d’un quatrième Pharaon du nom de Ramsès, Cette dernière est gravée sous le n.o 115, a et b.

Dans les trois premiers signes du prénom, on remarque, comme parmi les trois premiers du prénom de Ramsès le Grand, le caractère figuratif du Soleil () et l’image de la déesse Saté, dont la tête est surmontée d’une plume ou feuille ; mais le second signe, le sceptre ; au lieu d’être terminé par une tête de schacal, est le sceptre recourbé qu’on a vaguement nommé le crochet, et qu’on retrouve sans cesse dans les mains du dieu Osiris. Le prénom de la légende n.o 115 contient, de plus, le titre approuvé d’Amoun, tandis que le prénom de Ramsès le Grand se termine par le titre approuvé par le Soleil. Le n.o 115 c offre une variante curieuse du prénom de ce nouveau Ramsès. L’image de la déesse Saté a disparu, et son signe caractéristique, la plume ou feuille, a passé dans la main de l’image d’Amoun. Les prénoms royaux nous ont déjà montré des exemples de cette curieuse contraction de signes, particulière à la classe des caractères hiéroglyphiques symboliques. Enfin, dans le prénom 115 c, le dernier signe du groupe[1] qui exprime l’idée approuvé, est la coiffure royale, caractère homophone de la ligne brisée, et cette variante prouve, comme nous l’avons déjà dit, que ce groupe est réellement phonétique.

  1. Tableau général, n.o 397 a.