Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/252

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 210 )

légende hiéroglyphique (pl. XI, n.o 5), dans laquelle on retrouve d’abord, et dans le même ordre, tous les hiéroglyphes de la légende d’Osorchon (pl. XI, 3.o ), dans la scène peinte en tête du manuscrit ; et de plus, presque une copie des autres légendes hiéroglyphiques du même roi (pl. XI, n.os 1 et 2). La légende hiératique, composée de tout autant de signes, phonétiques en très-grande partie, que sa transcription hiéroglyphique, se transcrit aussi en lettres coptes sans difficulté, (en suppléant les voyelles dans les groupes phonétiques, et en remplaçant les signes figuratifs ou symboliques par les mots égyptiens, signes des idées qu’ils expriment), de la manière suivante :

Ⲟⲩⲥⲓⲣⲉ ⲟⲩⲁⲃ ⲛ Ⲁⲙⲟⲛ ⲣⲏ ⲛⲟⲩⲧⲉ ⲥⲟⲩⲧⲉⲛ (ⲛ) ⲙⲉⲛⲟⲩⲧⲉ Ⲟⲥⲟⲣⲕⲟⲛ ⲣⲱⲙⲉ… ϣⲉ ⲛⲟⲩⲁⲃ ⲛ Ⲁⲙⲟⲛ ⲛⲟⲩⲧⲉ Ϣⲉϣⲟⲛⲕ ⲣⲱⲙⲉ

Osiris, Le pur par Amon-Rê dieu, roi des dieux, Osorchon, homme (défunt) fils du pur par Amon dieu Schesckonk homme.

On remarquera que l’hiératique emploie ici l’oie, au lieu du signe ovoïde dans le mot ⲥⲓ, enfant, , natus, que porte la légende hiéroglyphique du même manuscrit. Les noms propres d’Osorchon et de Sésonchis y sont également terminés par le signe figuratif d’espèce homme, qui manque dans la plupart des noms propres hiéroglyphiques de ces deux rois, cités jusqu’ici, parce qu’ils sont suffisamment caractérisés comme tels par les titres qui les précèdent ou qui les suivent. La