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fils de Sésonchis, dans un manuscrit égyptien hiératique, dont, par un hasard fort singulier, M. Denon a placé la gravure, dans son atlas[1], immédiatement après le papyrus hiéroglyphique où nous venons de lire ces mêmes noms.

Le manuscrit hiératique commence par une scène coloriée, représentant un personnage debout, vêtu d’une peau de panthère, comme le roi du tombeau découvert par Belzoni, et offrant l’encens au dieu Phrê (le Soleil), assis sur son trône, et devant lequel est un autel chargé d’offrandes. La légende écrite au-dessus de l’adorateur du dieu, en écriture hiéroglyphique, est ainsi conçue (pl. XI, n.o 3) : Ⲟⲩⲥⲓⲣⲉ ⲟⲩⲁⲃ ⲛ Ⲁⲙⲟⲛ Ⲟⲥⲣⲕⲟⲛ ⲥⲓ ⲟⲩⲁⲃ… ⲡ ⲛ Ⲁⲙⲟⲛ Ϣⲉϣⲱⲛⲕ « Osiris (ou l’Osirien) pur par Amon Osorchon du pur par Amon Schehschonk.  »

Le texte hiératique de ce papyrus est de trois pages, et contient, dès sa première ligne, une formule qui se répète, avec quelques légères variations ou omissions, quatre fois dans les trois pages ; nous la donnons complète (pl. XI, n.o 4). Si, appliquant à cette légende hiératique les principes et les synonymies de signes que j’ai établis dans mon travail sur l’écriture hiératique, communiqué à l’Académie des belles-lettres en 1821, nous transcrivons, signe pour signe, cette même légende en hiéroglyphes, à l’aide du Tableau général synonymique des deux écritures, nous obtenons la

  1. Planche 138.