ⲙⲣϥ Ⲁⲙⲡⲣⲁⲩ, son fils qui l’aime, Amonraou ou Amonrav. Ce fils du roi Psammus est debout, comme sa tante Amonschet, et d’après le Canon royal de Manéthon, il ne paraît point avoir occupé le trône après son père ; c’est le dernier rejeton de la famille royale des Tanites.
J’ai cru qu’on me pardonnerait ces détails en faveur des lumières historiques qu’ils fournissent en définitif ; et ils étaient nécessaires pour justifier la lecture du cartouche royal de l’obélisque d’Héliopolis, Ce ne sera point d’ailleurs sans quelque plaisir qu’on retrouvera dans la jolie statuette de M. Durand, l’image d’un roi, portant le témoignage écrit du pieux souvenir d’un fils roi comme lui, et de sa mère qui lui a survécu ; on verra de plus, dans les stèles de M. Thédenat, une preuve monumentale de cette espèce de culte que les Égyptiens, d’après le témoignage unanime de l’antiquité, accordaient à leurs rois et à la famille entière de ceux dont la fonction fut de veiller sans cesse au bien-être et aux plus chers intérêts du pays.
Ces rapprochemens rentrent aussi dans le but spécial de ce chapitre, puisqu’en multipliant les applications de mon alphabet, ils prouvent que, sous la xxiii.e dynastie royale, antérieure de 350 ans à Cambyse, les Égyptiens écrivaient les noms propres et d’autres mots de leur langue avec des hiéroglyphes pour la plupart phonétiques.
Il en était de même sous la dynastie précédente, la xxii.e, celle des Bubastites, dont le chef, que Manéthon appelle Sésonchis, Σεσογχις ou Σεσογχωσις,