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cette partie du palais était beaucoup plus récente que le reste de ce superbe édifice ; dans ces mêmes inscriptions où est mentionné le roi chéri d’Amon-rê, approuvé par le Soleil, Alexandre, se trouvent aussi deux autres cartouches accolés (Tableau général, n.o 127) : le premier renferme encore des titres, le chéri et l’approuvé d’Amon-rê, et le second contient le nom propre ΠΛΙΠΟΣ ou ΦΛΙΠΟΣ (Φιλιππος), Philippe, précédé du titre fils du Soleil. Il est certain, au reste, que les signes qui séparent les cartouches d’Alexandre et de Philippe, exprimaient le degré de parenté entre les deux princes ; mais ces signes n’ont malheureusement point été copiés ; de sorte que nous ignorons s’il faut rapporter la seconde légende hiéroglyphique à Philippe, père d’Alexandre le Grand, ou à Philippe Aridée, son frère, que la politique du premier des Ptolémées reconnut pour légitime souverain de l’empire et des conquêtes d’Alexandre, pendant les sept années durant lesquelles ce Philippe survécut à Alexandre.

La légende hiéroglyphique de Ptolémée Épiphane se compose, comme celle de ses prédécesseurs et successeurs, de deux cartouches apposés (voyez Tableau général, n.o 132) ; on l’a copiée sur divers édifices de Philæ, de Thèbes et de Dendéra. Son premier cartouche qui précède toujours le titre roi, ne renferme évidemment encore que des qualifications honorifiques ; les quatre premiers signes expriment, ainsi qu’on l’a déjà dit, le titre dieu Épiphane, comme dans le texte hiéroglyphique du monument de Rosette ; au-dessous est le titre