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gendré ou fils, est rendue, soit par le groupe phonétique ⲙⲥ (mès), engendré, enfant, soit par le groupe encore phonétique ϩⲣⲧ ou ⲓⲣⲧ, qui signifie manifesté, soit enfin par l’image d’un phallus, symbole naturel de la génération ;

4.o Que, dans l’écriture hiéroglyphique, tout groupe exprimant une idée, soit phonétiquement, soit symboliquement, était souvent abrégé, et qu’on se contentait de tracer un ou deux des signes principaux du mot ou du groupe. Ces abréviations sont très-fréquentes dans les textes hiéroglyphiques, et c’est-là une des difficultés qu’on doit surmonter lorsqu’on veut se former une idée exacte, soit de leur contenu, soit de la nature des signes dont ils se composent. On a des exemples de ces abréviations dans les sept formules comparées aux colonnes 1, 2, 3, 5, 6, 7 et 15, où se trouvent les groupes, soit phonétiques, soit symboliques, représentant les idées soutien, Égypte dieu, et déesse.

Mais revenons à l’analyse des titres royaux hiéroglyphiques. Je ne l’ai interrompue que pour profiter de l’occasion qui s’est naturellement offerte, de reconnaître certains principes que nous aurons bientôt besoin d’appliquer.

Le titre Ηγαπημενος υπο του Φθα, chéri de Phtha, bien-aimé de Phtha, qu’on lit dans le texte grec de l’inscription de Rosette, est heureusement conservé dans le texte hiéroglyphique (Tabl. gén. n.o 352), à la fin du cartouche qui renferme le nom propre de Ptolémée et le titre Αιωνοβιος, toujours-vivant. On ob-