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CHAPITRE VII.

Application de l’Alphabet des hiéroglyphes, à la lecture des qualifications et des titres royaux inscrits sur les obélisques et les monumens égyptiens du premier style.

J’avoue, en effet, qu’on ne sait point encore d’une manière certaine si les inscriptions et les textes hiéroglyphiques, dans lesquels je retrouve des mots égyptiens exprimés phonétiquement, remontent au temps des Pharaons, rois de race égyptienne, ou seulement à l’époque grecque, comme l’inscription de Rosette, l’obélisque de Philæ, les temples d’Ombos et d’Edfou ; ou bien à l’époque romaine, comme les obélisques Albani, Borgia, Pamphile, Barbérini, celui de Bénévent, une partie des édifices de Philæ, et les temples d’Esné et de Dendéra.

Mais il est deux moyens bien simples de décider cette question, et de prouver en même temps que l’écriture hiéroglyphique était et a toujours été phonétique en très-grande partie sous les Pharaons eux-mêmes. Ces moyens consistent d’abord à retrouver les mêmes groupes phonétiques déjà observés sur des monumens dont l’époque nous est inconnue, dans les légendes inscrites sur des constructions qui appartiennent sans difficulté aux anciennes époques pharaoniques ; et en second lieu, à établir plus positivement encore la haute antiquité de ces constructions, par