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boliques. L’un est le nom d’homme Horus et l’autre le nom de femme Isis.

En résumant les conséquences de l’analyse de divers noms propres égyptiens contenue dans ce chapitre, il reste bien établi, ce me semble, qu’une très-grande partie des noms propres égyptiens hiéroglyphiques de simples particuliers, sont écrits au moyen d’hiéroglyphes réellement phonétiques, c’est-à-dire, exprimant les sons et les articulations de ces mêmes noms. Il est évident aussi que l’usage des signes phonétiques égyptiens ne se borna point, comme on a voulu le croire, à la seule transcription des noms propres de souverains ou d’individus étrangers à la langue égyptienne.

Il y a plus, les faits rapportés dans les précédens chapitres établissent également que les signes qui, soit dans les noms propres hiéroglyphiques des souverains grecs et romains, soit dans les noms propres égyptiens des dieux et de personnages privés, expriment rigoureusement le son seul de ces mêmes noms propres, se retrouvent outre cela dans le courant de tous les textes hiéroglyphiques, dans les passages où il ne s’agit point de noms propres, et qu’ils y conservent absolument leur même valeur phonétique.

Je les ai montrés, en effet, comme simples signes de son, dans des groupes hiéroglyphiques exprimant des mots égyptiens, noms communs, verbes, prépositions ou conjonctions, et dans une foule de formes grammaticales propres à la langue égyptienne.