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il est aussi un très-grand nombre de noms propres égyptiens qui sont formés à-la-fois, et de signes phonétiques, et de signes symboliques, dans ce sens que les noms des dieux qui entrent dans la composition de ces noms propres de personnages privés, au lieu d’être tracés phonétiquement, le sont en caractères ou groupes symboliques exprimant ces mêmes noms divins, groupes dont il a été question dans le chapitre précédent[1].

Voici des exemples de cette alliance fort ordinaire de deux sortes de caractères hiéroglyphiques dans un seul et même nom propre.

Celui qui est gravé dans le Tableau général sous le n.o 196, est formé, 1.o de deux signes phonétiques ⲡⲧ pét, en copte ⲡⲧ ou ⲡⲉⲧ, monosyllabe qui, dans la langue égyptienne, signifie, comme on l’a déjà vu, celui qui est à ; 2.o des trois signes qui forment le nom symbolique du dieu Osiris[2]. Ce nom propre d’homme se prononçait donc ⲡⲧⲟⲩⲥⲓⲣⲏ Pétousiré, Pétosiré ou Pétosiri ; les Grecs l’ont écrit Πετοσιρισ.

Les noms symboliques du dieu Horus (Ϩⲣ Har ou Hor)[3], entrent dans la composition de plusieurs noms propres égyptiens hiéroglyphiques ; tels sont :

1.o Le n.o 197 qui se prononce ⲡⲧϩⲣ pet-hor ou pet-har, celui qui est à Horus ;

2.o Le n.o 202, ⲡⲁϩⲣ pahor, celui qui appartient à

  1. Suprà, page 106.
  2. Tableau général, Noms symboliques des Dieux, n.o 91.
  3. Ibid. n.os 95 et 96.