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Amoun ou Amon : je vais donner ici la lecture de quelques-uns d’entre eux que j’ai réunis sous divers numéros dans le Tableau général.

Le nom n.o 157 bis, se lit ⲡⲧⲁⲙⲛⲣⲏ, Petamonrè, et signifie celui qui appartient à Amonrè ou Amonra, un des noms du dieu Amon. Le nom propre d’homme n.o 160, Ⲁⲙⲛϥ, Aménof, est la transcription hiéroglyphique du nom propre égyptien que les Grecs ont écrit Αμενωφις ou Αμενοφις, et ce même nom n’est, comme nous le verrons dans la suite, qu’une abréviation du nom propre n.o 161, Ⲁⲙⲛϥⲧⲏ Amoneftep ou Aménoftep, qui se traduit par éprouvé d’Amon, qu’Amon a éprouvé, qu’Amon a goûté ; les Grecs ont transcrit ce dernier sous la forme d’Αμμενεφθης, Αμενωφθης.

Le n.o 162, ϥⲧⲡⲁⲙⲛ ftépamon, gustavit Amon, a le même sens que le précédent ; mais c’est un nom de femme, comme le montre le signe d’espèce qui le termine.

Les n.os 163 et 164 se lisent Ⲁⲙⲛⲓ ou Ⲁⲙⲛⲉⲓ, et pouvaient se prononcer Amoni, Améni ou Amonei : ce sont deux noms propres masculins.

Le nom propre de femme, n.o 165, Ⲁⲙⲛⲧⲧ Amontèt ou Amentèt, signifiait probablement obéissant à Amon. Le segment de sphère placé après les deux bras étendus soutenant le niveau, n’est qu’un signe de genre.

Le n.o 170 donne, transcrit en lettres coptes, Ⲁⲙⲛⲏⲥ, et a pu se prononcer Amonios, Amonés ou Amonis : si l’on adoptait la première prononciation, ce nom propre d’homme pourrait n’être que la trans-