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De plus, je crois avoir également acquis la certitude que les noms de certains dieux étaient écrits d’une troisième manière dans les textes hiéroglyphiques, et que cette transcription avait lieu d’après une méthode purement symbolique : Osiris, par exemple, était ordinairement exprimé par un œil et un trône ; Isis par le même trône, suivi des signes du genre féminin ; les noms d’Horus et d’Arouéris, divinités qui ne m’ont paru former qu’un seul et même personnage dans les textes hiéroglyphiques où ils sont perpétuellement confondus, sont exprimés par un épervier suivi d’une ligne perpendiculaire[1], par un épervier coiffé du pschent, ou par un épervier armé du fouet ou fléau. Mais ces noms symboliques, gravés dans notre Tableau général du n.o 84 au n.o 108, sont en petit nombre, la plupart des noms de divinités étant habituellement phonétiques comme ceux que nous avons précédemment analysés.

Ainsi nous sommes conduits par des faits palpables, à reconnaître que, dans le système hiéroglyphique, les Égyptiens écrivaient les noms de leurs dieux de trois manières diverses :

1.o Phonétiquement, ce qu’il importait sur-tout de prouver dans l’intérêt du but spécial de ce chapitre ;

2.o Figurativement, par l’image même du dieu ou de la déesse qu’il s’agissait de rappeler ;

  1. Tableau général n.o 95 ; ce groupe pourrait être phonétique et se lire Ar.