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La détermination des noms propres hiéroglyphiques de divinités, présente un grand intérêt, même par rapport à la matière que nous traitons spécialement dans le présent ouvrage. La lecture de quelques-uns de ces noms devait être en effet d’un très-grand poids dans la discussion actuelle. Il me parut donc important d’essayer si, dans le très-grand nombre de noms divins que j’ai rassemblés, noms appliqués sans cesse à des personnages distingués par des attributs propres, il ne s’en trouvait point dont la lecture, par le moyen de l’alphabet hiéroglyphique, produisît des noms semblables à ceux que les Grecs et les Latins nous ont transmis comme noms égyptiens de divinités égyptiennes. On va juger jusqu’à quel point cette application a eu du succès.

Le témoignage formel de l’antiquité classique ne permet point de douter que le dieu représenté sur les monumens égyptiens avec une tête d’épervier surmontée d’un disque rouge, ne soit bien certainement l’Ηλιος égyptien, le soleil, dont le nom propre en langue égyptienne fut , RA ou RI, d’après la traduction de plusieurs noms propres égyptiens de rois de Thèbes, donnée par Ératosthène. Le nom du dieu soleil, RI ou RE, se lit d’ailleurs en lettres grecques sur ces pierres gravées qu’on désigne habituellement par le titre de pierres gnostiques ou basilidiennes.

Le plus simple des noms hiéroglyphiques de cette divinité est formé du disque peint en rouge dans les inscriptions, et accompagné de la petite ligne perpen-