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CHAPITRE V.

Application de l’Alphabet phonétique aux noms propres hiéroglyphiques des dieux égyptiens. — Lectures qui en résultent. — Signes figuratifs. — Signes symboliques.

Les images des dieux et des déesses, qui couvrent les monumens égyptiens de tous les ordres, sont accompagnées de légendes hiéroglyphiques, présentant sans cesse, à leur commencement, trois ou quatre caractères semblables[1], que l’on peut assimiler à la formule copte ⲧⲁⲓ ⲧⲉ ⲑⲉ, ou ⲧⲁⲓ ⲑⲏ, ceci est l’aspect, la manière d’être, la présence ou la ressemblance. Après cette formule se trouve toujours la préposition de, exprimée soit par la ligne horizontale ou brisée, soit par la coiffure ornée du lituus, leur homophone perpétuel ; et la préposition est immédiatement suivie par le nom propre du dieu ou de la déesse.

Ce nom propre est constamment le même et on le retrouve toujours à côté des mêmes figures d’être divins, distinguées par des attributs semblables. Les noms propres des divinités sont tracés en ligne courante, comme les noms de simples particuliers, et sont terminés, non pas, comme ces derniers, par le caractère figuratif homme, mais par le signe d’espèce, dieu ou déesse, caractères dont le sens ne saurait être dou-

  1. Voyez planche VI, n.o 8.