Je retrouve également dans les textes hiéroglyphiques purs, étudiés comme phonétiques en très-grande partie, une foule de formes des verbes coptes ; mais comme je ne puis prouver par un texte correspondant et en langue connue, que ces groupes sont réellement des verbes, je m’abstiens de citer ces formes, m’étant fait une loi, dans une question aussi délicate, de n’apporter en témoignage du phonétisme de la plus grande partie des textes hiéroglyphiques égyptiens, que la lecture des seuls groupes dont le sens réel m’est préalablement indiqué par quelque circonstance particulière, et indépendante de leur lecture.
Toutefois les différentes applications que nous venons de faire de l’alphabet phonétique à des caractères ou groupes hiéroglyphiques exprimant des noms communs des deux genres, des articles, des prépositions, des pronoms, des formes de verbes, &c., nous ont conduits, ce me semble, à des résultats assez probans par eux-mêmes, sinon pour démontrer déjà, du moins pour nous induire à croire que la plus grande partie de tout texte hiéroglyphique pourrait bien être absolument phonétique. C’est ce qui va être mis hors de doute par la masse et la généralité des résultats tout-à-fait semblables qui nous restent à exposer. Le chapitre suivant offrira l’application de l’alphabet phonétique à ceux des noms égyptiens hiéroglyphiques où l’on devait le moins s’attendre à reconnaître des sons, aux noms propres des anciennes divinités de l’Égypte.