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tion donne lieu à quelque incertitude : faut-il prendre les mots Ptôou-en-ement dans leur sens général, et n’y voir que la désignation de la montagne occidentale, derrière laquelle, selon les mythes, le soleil se couchait et terminait son cours, montagne placée sous l’influence d’Isis, de la même manière que la montagne orientale Ptôou-en-eiebt appartenait à la déesse Nephthys ; ou bien, prenant les mots dans un sens plus restreint, devons-nous traduire le titre d’Isis Hitem-ptôou-en-ement par déesse qui réside dans Ptôouenement ou Ptôouement, en considérant ici Ptôouement comme le nom propre de la bourgade dans laquelle exista le temple ? Cette qualification serait alors analogue aux titres Hitem Pselk, résidant à Pselkis ; Hitem Manlak, résidant à Philæ ; Hitem Souan, résinant à Syène ; Hitem Ebôu, résidant à Éléphantine ; Hitem Snè, résidant à Latopolis ; Hitem Ebôt, résidant à Abydos, etc., que reçoivent constamment Thoth, Isis, Chnouphis, Saté, Neith, Osiris, etc., dans les temples que leur élevèrent ces anciennes villes placées sous leur domination immédiate. Mais comme les mots Ptôou-en-ement ne sont pas toujours suivis, comme Pselk, Manlak, Souan, etc., du signe déterminatif des noms propres de contrées ou de lieux habités, nous pensons, sans exclure absolument cette première hypothèse,