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hommage à mon père Amon, roi des dieux ; mon coeur est joyeux de tes affections (c’est-à-dire de l’amour que tu me portes) ; je suis dans l’allégresse en contemplant tes bienfaits ; ô toi, qui établis le siège de ta puissance dans la demeure de ton fils, le seigneur du monde, Rhamsès, accorde-lui une vie stable et pure ; que ses années se comptent par périodes de panégyries ! »

Enfin, la paroi du fond de cette salle était ornée de plusieurs tableaux représentant l’accomplissement de ces voeux et rappelant les grâces qu’Amon-Ra accordait au héros égyptien : il n’en reste plus qu’un seul, à la droite de la porte. Le roi est figuré assis sur un trône, au pied de celui d’Amon-Ra-Atmou, et à l’ombre du vaste feuillage d’un persea, l’arbre céleste de la vie : le grand dieu et la déesse Saf qui présidait à l’écriture, à la science, traçant sur les fruits cordiformes de l’arbre le cartouche prénom de Rhamsès-le-Grand ; tandis que d’un autre côté le dieu Thôth y grave le cartouche nom propre du roi, auquel Amon-Ra-Atmou adresse les paroles suivantes : « Viens, je sculpte ton nom pour une longue suite de jours, afin qu’il subsiste sur l’arbre divin. »

La porte qui, de cette salle, conduisait à une seconde, également décorée de colonnes, dont