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fants de Rhamsès. Les vaincus sont encore des peuples de Schéto (des Bactriens ?) ; ils se dirigent vers une ville placée à l’extrémité droite du tableau, où s’ouvre une nouvelle scène. Quatre autres fils du conquérant, les 7e, 8e, 9e et 10e de ses enfants, appelés Méïamoun, Amenhemwa, Noubtei et Setpanré, sont établis sous les murs de la place ; les assiégés opposent une vigoureuse résistance ; mais déjà les Égyptiens ont dressé les échelles, et les murailles vont être escaladées. Une fracture a malheureusement fait disparaître la première partie du nom de la ville assiégée ; il ne reste plus que les syllabes… apouro.

Des tableaux religieux, exécutés avec beaucoup de soin, existent sous le fût des grandes et des petites colonnes de la salle hypostyle ; on y voit successivement toutes les divinités égyptiennes du premier ordre, et principalement celles dont le culte appartenait d’une manière plus spéciale au nome diospolitain, annoncer à Rhamsès les bienfaits dont elles veulent le combler en échange des riches offrandes qu’il leur présente. Ici, comme dans la sculpture des piliers et des colonnes de la seconde cour, reparaissent en première ligne les divinités protectrices du palais, auxquelles ce bel édifice était plus particulièrement consacré : celles-ci prennent toujours un titre qui se traduit exactement