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cède le développement des détails : les parois des corridors et salles qui suivent (presque toujours les parois les plus voisines de l’orient) sont couvertes d’une longue série de tableaux représentant la marche du soleil dans l’hémisphère supérieur (image du roi pendant sa vie), et sur les parois opposées on a figuré la marche du soleil dans l’hémisphère inférieur (image du roi après sa mort).

Les nombreux tableaux relatifs à la marche du dieu au-dessus de l’horizon et dans l’hémisphère lumineux sont partagés en douze séries, annoncées chacune par un riche battant de porte, sculpté, et gardé par un énorme serpent. Ce sont les portes des douze heures du jour, et ces reptiles ont tous des noms significatifs, tels que tek-ho, serpent à face étincelante ; satempefbal, serpent dont l’œil lance la flamme ; tapentho, la corne du monde, etc., etc. À côté de ces terribles gardiens on lit constamment la légende : Il demeure au-dessus de cette grande porte, et l’ouvre au dieu Soleil.

Près du battant de la première porte, celle du lever, on a figuré les vingt-quatre heures du jour astronomique sous forme humaine, une étoile sur la tête, et marchant vers le fond du tombeau, comme pour marquer la direction de la course du dieu et indiquer celle qu’il faut suivre dans l’étude des tableaux, qui offrent un intérêt d’autant plus piquant que, dans chacune