terminés. Tout est encore ici de l’époque grecque : le grand temple
est cependant d’une très-belle architecture et d’un grand effet ; il a
été commencé par Épiphane, continué sous Philométor et Évergète II ;
quelques bas-reliefs sont même du temps de Cléopâtre-Cocce et de Soter
II. Ce grand édifice, dont les ruines ont un aspect très-imposant, était
consacré à deux Triades qui se partagent le temple, divisé, en effet,
longitudinalement, en deux parties bien distinctes, l’une passant
presque toujours dans des massifs de la construction. Sévek-Ra (la forme
primordiale de Saturne, Kronos) à tête de crocodile, Hathôr (Vénus), et
leur fils Khons-Hôr, forment la première Triade. La seconde se compose
d’Aroëri, de la déesse Tsonénoufré et de leur fils Pnevtho ; ce sont les
dieux seigneurs d’Ombos, et le crocodile que portent les médailles
romaines du nome ombite est l’animal sacré du dieu principal, Sévek-Ra.
La femme de Philométor, Cléopâtre, porte, dans les dédicaces et dans les cartouches sculptés sur la corniche du pronaos, un surnom qui ne peut être que le grec Tryphoene ou Dropion ; mais la première lecture est plus probable ; il est répété trente fois, et il est impossible de s’y tromper.
Le petit temple d’Ombos était, comme l’un de ceux de Philae et le temple d’Hermonthis, un