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fices construits sur la terrasse du temple, il n’existe pas un seul cartouche sculpté : tous sont vides et rien n’a été effacé ; mais toutes les sculptures de ces appartements, comme celles de tout l’intérieur du temple, sont du plus mauvais style, et ne peuvent remonter plus haut que les temps de Trajan ou d’Antonin. Elles ressemblent à celle du propylon du sud-ouest (du sud-est ?), qui est de ce dernier empereur, et qui, étant dédié à Isis, conduisait au temple de cette déesse, placé derrière le grand temple, qui est bien le temple de Hathôr (Vénus), comme le montrent les mille et une dédicaces dont il est couvert, et non pas le temple d’Isis, comme l’a cru la commission d’Égypte. Le grand propylon est couvert des images des empereurs Domitien et Trajan. Quant au Typhonium, il a été décoré sous Trajan, Hadrien et Antonin-le-Pieux.

Le 18 au matin, je quittai le maasch, et courus visiter les ruines de Coptos (Kefth) ; il n’y existe rien d’entier. Les temples ont été démolis par les chrétiens, qui employèrent les matériaux à bâtir une grande église dans les ruines de laquelle on trouve des portions nombreuses de bas-reliefs égyptiens. J’y ai reconnu les légendes royales de Nectanèbe, d’Auguste, de Claude et de Trajan, et plus loin, quelques pierres d’un petit édifice bâti sous les Ptolémées. Ainsi la ville de Coptos