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première lettre.

thon lui-même, que le dernier Pharaon de la XVIIIe dynastie, nommé Ἀμενώφις (Amenôphis) ; dans les divers extraits, s’appelait aussi Ramsès, comme son fils Séthos, Sésostris ou Ramsès VI.

Nous avons donc le supplément de la Table d’Abydos dans ces monuments, Ramsès III (le Ramessès de Manéthon) Pl. III, no 17 a et b ; Ramsès IV-Méiamoun (le Ramessès Meiamoun de Manéthon) Pl. III, no 18 a et b, et Ramsès V (l’Aménophis (le Manéthou) Pl. III, no 19 a et b ; Ramsès VI, Sésostris lui succéda comme chef de la XIXe dynastie (Pl. III, no 20 a et b) : le nom de sa femme, la reine Ari, ou plutôt Nané-Ari, le suit immédiatement sur la planche III, au no 21.

Le parallèle que je viens d’établir entre la Table d’Abydos et l’extrait du texte de Manéthon relatif à la XVIIIe dynastie Égyptienne, démontre donc de plus en plus l’authenticité de l’une, qu’il était d’ailleurs bien difficile de contester, et l’exactitude rigoureuse de l’écrivain qui ne s’en éloigne seulement que par quelques différences de noms introduits dans son livre à la place des noms propres inscrits sur les temples et les statues.

Le véritable objet de ce tableau généalogique s’explique donc aujourd’hui, très-clairement, et la comparaison des règnes donnés par Manéthon, avec l’ordre et le nombre des cartouches prénoms de la Table d’Abydos, démontre qu’elle est pure-