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M. Marcel, l’un des directeurs actuels de l’imprimerie Impériale, et alors directeur de celle du Kaire, inséra des extraits de l’ouvrage du géographe arabe Abd-Arraschid-al-Bakoui. Ces extraits, épars dans les trois volumes qui composent cette précieuse et rare collection[1], présentent aussi quelquefois, outre le nom arabe des villes de l’Égypte, le nom copte de ces mêmes villes, tiré probablement de quelque vocabulaire copte et arabe manuscrit ; mais l’auteur n’y discute pas les rapports que ces noms coptes peuvent avoir avec les anciens noms égyptiens et grecs.

M. Ignace Rossi a répandu quelques notes sur ce sujet dans son ouvrage intitulé Etymologiæ Ægyptiacæ[2], par lequel ce savant italien s’efforce de prouver que les mots coptes ne sont que des mots arabes corrompus ; il en cite un assez grand nombre dont il croit avoir trouvé la racine dans les idiomes orientaux, tels que l’Arabe, le Syriaque, le Chaldéen, le Samaritain et l’Éthiopien. Dans ses recherches étymologiques, M. Rossi émet son opinion sur les noms égyptiens de plusieurs dieux et de plusieurs villes.

Mais les travaux de ces auteurs ne suffisent point pour faire connaître l’Égypte avant l’invasion de

  1. Le premier se trouve vol. I.er, page 248 ; le second, même volume, page 276 ; le troisième, vol. III, page 145.
  2. Ignatii Rossii Etymologiæ Ægyptiacæ. Romæ, 1808, in-4o.