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très-utile. Veyssière-Lacroze a inséré ces noms dans son Dictionnaire égyptien, que Scholtz et Woide publièrent en 1775[1]. Lacroze, qui n’avait pas une grande opinion des connaissances de Kircher dans la langue copte[2], les rapporte tels qu’il les a trouvés dans l’ouvrage du Jésuite allemand. Ce dernier ne s’attacha point à donner le nom grec de la ville dont il produisait le nom copte, et s’il l’a fait quelquefois, il a commis plus d’une erreur.

Le célèbre philologue Paul-Ernest Jablonski, élève de Lacroze, a aussi cherché l’explication de plusieurs noms égyptiens de villes dans la langue copte[3]. Dans un ouvrage publié en 1699, le père Bonjour[4], religieux Augustin de Toulouse, indiqua quelques noms égyptiens de villes, déjà cités par

  1. Oxoniæ, e Typographæo Clarendoniano, 1775, in-4.o
  2. On lit dans la préface de son dictionnaire le jugement suivant sur cet ouvrage de Kircher : « Tentata est sanè hæc lingua à pluribus eruditis, sed ut plurimûm frustrà : nec ulli eorum conatus sui deterius cessere quâm Athanasio Kirchero, qui in hoc studiorum genere nihil omnino vidit. Itaque Scala ejus, quam vocat copticam, et si eam, ut pote è manuscripto derivatam, negligendam non censui, parcè admodùm usus sum. Tot enim ejus errata in singulis ferè quibusque paginis deprehendi, ut fidem ei nullo loco temere habendam esse censeo. Extrait du Mss. de Lacroze, conservé à la Bibliothèque impériale de France.
  3. Pantheon Ægyptiorum, et Opuscula, passim.
  4. Exercitatio in monumenta coptica seu ægyptiaca bibliothecæ vaticanæ. Romæ, 1699, in-4.o