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Ces caractères figuratifs répondent, lorsqu’ils sont employés isolément dans les textes hiéroglyphiques, au mot ou qui, dans la langue égyptienne, exprimait l’idée Roi ou Directeur suprême.

8o L’écriture sacrée rendait aussi d’une manière analogue les mots :

ou , Reine, par une figure de femme assise, coiffée de la partie supérieure de la couronne royale appelée Pschent et tenant le fouet dans la main ;
, un aîné un chef, un commandant, le premier personnage dans une hiérarchie par l’image d’un homme debout, tenant un sceptre pur, et une sorte de bourse ;
une aînée, une principale, par une femme debout tenant les mêmes insignes ;
, un Grammate ou scribe sacré, par un homme à tête rase accroupi, tenant appuyée contre sa poitrine une palette d’écrivain que les Grecs ont appelée κανὡν, parce qu’elle servait en même temps de règle (Horapollon, liv. Ier, hiéroglyphe 51) ;
, Prêtre chargé du principal rôle dans les cérémonies religieuses et funéraires, par un homme couvert d’une peau de panthère, insigne de ses fonctions ;
, Prêtre chargé de faire les libations (, en langue égyptienne), par un personnage à tête rase épanchant l’eau d’un vase a libation ;
, un Guerrier, un soldat, un membre de la caste