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§ II. lecture des signes.

68. Puisque la plus grande portion de tout texte hiéroglyphique consiste en signes phonétiques, l’écriture sacrée fut en liaison directe avec la langue parlée, car la plupart des signes de l’écriture représentaient les sons de la langue orale.

69. La même liaison, mais moins directe, exista également entre la langue parlée et les caractères figuratifs ou mimiques, parce que chacun d’eux répondait à un mot de la langue, signe oral de l’objet dont le caractère présentait l’image ; le mot devait donc habituellement servir de prononciation au caractère image : ainsi,

70. Il en fut de même quant aux caractères tropiques ou symboliques : on attacha, pour ainsi dire, à chacun de ces signes un mot de la langue parlée, exprimant par le son précisément la même idée que le caractère rappelait, soit par synecdoche, soit par métonymie, ou au moyen d’une métaphore.