scribe sacré par un chacal , ou par le même animal placé sur
un socle
[1], parce que ce fonctionnaire sacerdotal devait veiller
avec sollicitude sur les choses sacrées, comme un chien fidèle.
4o On procédait enfin par énigmes en employant, pour exprimer
une idée, l’image d’un objet physique n’ayant que des rapports très cachés,
excessivement éloignés, souvent même de pure convention,
avec l’objet même de l’idée à noter. D’après cette méthode, fort vague
de sa nature, une plume d’autruche signifiait la justice , parce
que, disait-on, toutes les plumes des ailes de cet oiseau sont égales[2] ;
l’oiseau ibis, perché, sur une enseigne
, rappelait l’idée du
dieu Thoth, l’Hermès des Égyptiens, avec lequel ce volatile avait une
foule de rapports marqués, suivant la croyance vulgaire[3] ; un rameau
de palmier
, représentait l’année, parce qu’on supposait que cet
arbre poussait douze rameaux par an, un dans chaque mois[4] ; une
tige d’une sorte de lis ou de glaïeul
, ou un bouquet de la même
plante
, exprimait l’idée de la région haute ou l’Égypte supérieure
[5] ; une tige de papyrus avec sa houpe
, ou un bouquet
de la même plante
, était le symbole de la région d’en bas ou
l’Égypte inferieure[6]. Ces deux grandes divisions du pays furent aussi
- ↑ Horapollon, livre I, hiéroglyphe 38.
- ↑ Idem, livre I, 118e hiéroglyphe.
- ↑ Idem, livre I, hiéroglyphe 36.
- ↑ Idem, livre I, hiéroglyphe 3.
- ↑ Inscription de Rosette, texte hiéroglyphique, ligne 5 ; texte grec, ligne 36.
- ↑ Inscription de Rosette, texte hiéroglyphique, ligne 5 ; texte grec, ligne 36. Ces symboles, fréquemment employés dans la décoration des édifices publics, ne sont point rares dans les inscriptions :