exprima le mois par le croissant de la lune les cornes en bas
et tel qu’il se montre vers la fin du mois[1] ; le feu, par une colonne
de fumée sortant d’un réchaud
[2] l’action de voir,
par l’image de deux yeux humains
; le jour, par le
caractère figuratif du soleil
qui en est l’auteur et la cause ; la
nuit, par le caractère ciel et une étoile combinés
; les lettres
ou l’écriture, par l’image d’un roseau ou pinceau uni à un vase à
encre et à une palette de scribe
[3].
3o En usant de métaphores, on peignait un objet qui avait quelque
similitude réelle ou généralement supposée avec l’objet de l’idée à
exprimer. Ainsi on notait la sublimité par un épervier à
cause du vol élevé de cet oiseau[4] ; la contemplation ou la vision,
par l’œil de l’épervier
, parce qu’on attribuait à cet oiseau la
faculté de fixer ses regards sur le disque du soleil[5] ; la mère, par
le vautour, parce qu’on supposait à cet oiseau une telle tendresse
pour ses petits, qu’il les nourrissait, disait-on, de son propre sang
[6] ; la priorité, la prééminence ou la supériorité, par les parties
antérieures du lion
[7] ; le chef du peuple, le roi, par une
espèce d’abeille
, parce que cet insecte est soumis à un gouvernement
régulier[8] ; la piété, la vertu ou la pureté, par un sceptre
à tête de coucoupha
, car on croyait que cet animal nourrissait
avec tendresse ses parents devenus vieux[9] ; un hiérogrammate ou