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§ II. Méthodes d’abréviation des caractères hiéroglyphiques.


A. Hiéroglyphes linéaires.

24. Il était bien difficile de s’en tenir, pour l’usage ordinaire, à un système graphique si compliqué dans son exécution, aussitôt que le développement des principes sociaux rendit de plus en plus nécessaire le secours de l’écriture pour satisfaire aux relations qui se multipliaient entre les individus de tous les ordres. Il fallut donc chercher à rendre l’emploi de l’écriture plus facile, et l’on visa naturellement à une simplification dans les formes des caractères.

25. La première tentative fut de réduire les caractères hiéroglyphiques au plus petit nombre de traits possible, mais de manière, toutefois, à conserver non-seulement l’ensemble général des formes, mais encore, surtout, ce type d’individualité qui distingue chaque image de quadrupède, d’oiseau, de reptile, etc., de l’image de chacun des autres objets de la même classe, employés dans l’écriture hiéroglyphique.

26. Le tableau suivant donnera une idée suffisante de cette importante méthode de réduction :