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nisme, sorti des sanctuaires de Saïs ; et la vieille secte pythagoricienne propagea des théories psychologiques qui sont développées dans les peintures et dans les légendes sacrées des tombeaux des rois de Thèbes, au fond de la vallée déserte de Biban-el-Molouk.

Mais je dois me borner à ces indications partielles sur la série des faits nouveaux dont les études égyptiennes promettent d’enrichir les sciences historiques. On l’a pressenti sans doute ; d’aussi importants résultats ne sauraient acquérir leur poids et toute leur certitude que de l’intelligence réelle des innombrables inscriptions sculptées ou peintes sur les monuments égyptiens, et l’étude de la langue parlée doit précéder celle des textes ou elle est employée. Ce sera donc par l’exposé approfondi des principes de la Grammaire égyptienne, et des signes qui leur sont propres, que nous commencerons des leçons d’où leur sujet même doit bannir tout ornement ; à défaut de cet avantage, qui contribuerait sans doute à nous concilier et à soutenir votre attention, j’invoquerai, messieurs, le haut intérêt du sujet de nos études, et la sincérité de mon zèle me fera peut-être quelques titres a votre indulgence.