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Dans les textes hiéroglyphiques de tous les âges, les noms communs exprimés phonétiquement, sont toujours suivis de leurs déterminatifs d’espèce soit figuratifs, soit tropiques. On ne les supprimait qu’occasionnellement et par la nécessité seule de manager l’espace.


II. déterminatifs de genre (génériques).

91. D’autres signes ajoutés à la fin des noms écrits phonétiquement sont, à proprement parler, des déterminatifs génériques, puisque chacun d’eux se joint, pour en indiquer l’acception, à un nombre plus ou moins considérable de noms très-différents dans leur signification, mais qui, tous, expriment des individus ou des objets appartenant au même genre d’êtres bien que d’espèces diverses.

Nous ferons connaitre ici les principaux déterminatifs de genre : il nous semble évident que cet ordre de caractères n’a été introduit dans le système hiéroglyphique égyptien, que pour suppléer en partie à l’inhabileté des scribes ou à leur manque d’habitude pour tracer rapidement des images de différentes espèces de quadrupèdes, d’oiseaux, et des objets physiques de tout genre, à la suite des mots, ce qui eut alors constitué des déterminatifs figuratifs qu’employaient avec soin les calligraphes habiles.

A. Le caractère , en abrégé et ou , qui représente la moitié inférieure d’une peau de bœuf ou de tout autre quadrupède, devient le déterminatif générique de tous les noms de quadrupèdes à défaut des déterminatifs figuratifs (voir n°87, A, page 72). Tels sont par exemple :