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des monuments qu’il avait vus et étudiés pendant ce voyage. Il passa l’automne de l’année 1831 dans le Quercy, et il employa ce temps à écrire les 332 pages qui forment la seconde copie. Après les premières atteintes (au mois de décembre suivant) de la cruelle maladie qui lui accorda une trêve si courte et si trompeuse, il ne s’occupa encore que de cette Grammaire ; il en mit les feuilles en ordre ; et après s’être assuré que rien n’y manquait : « Serrez-la soigneusement, nous dit-il, j’espère qu’elle sera ma carte de visite à la postérité. »

Ce dépôt sacré a été religieusement gardé, et il est aujourd’hui fidèlement rendu à la science qui en était la légitime héritière.

C’est dans la considération que méritent de si hauts intérêts, dans le soin de la renommée qui s’y rattache inséparablement et dans les conseils de ceux qui la chérissent le plus, que l’éditeur de l’ouvrage s’est fait une loi de chercher les directions les plus sûres et les plus propres à l’accomplissement d’un devoir qu’il ne pouvait déléguer ; et il lui a paru que ce devoir serait accompli, s’il réussissait à reproduire, par l’impression, la copie exacte du manuscrit.

C’est vers ce but important que tous ses efforts ont été dirigés, et il a espéré d’y atteindre dès qu’on a eu découvert des moyens mécaniques capables d’exécuter figurativement un travail sans modèle dans sa forme matérielle, comme il l’était dans son sujet.

À l’ouverture du livre, on voit combien les exemples en écritures égyptiennes y sont nombreux, et combien les signes de ces écritures y sont multipliés. Ces exemples pouvaient être réunis dans une série de planches, et rangés sous des chiffres exactement répétés dans le texte. Mais il suffit de lire un seul chapitre, pour apprécier les avantages marqués qui résultent de l’insertion des exemples dans le discours, et pour reconnaître les inconvénients majeurs de l’autre procédé.

On a donc réussi à rendre facile et commode l’usage d’un livre didactique, dont le sujet exige déjà une étude très-attentive, et une persévérance à l’épreuve de la nouveauté et de la complication d’un système graphique inaccoutumé ; et il est permis de croire que ce succès pour un pareil ouvrage, en engendrera d’autres non moins utiles à la critique et à la philologie.

Tous les textes en caractères mobiles, français, latins, grecs, coptes, etc., ont été composés selon les procédés ordinaires de l’imprimerie, et d’après une copie du manuscrit original, sur laquelle on ne portait que ces textes, les exemples en écritures égyptiennes y étant laissés en blanc, dans des espaces réservés et égaux aux dimensions de ces exemples