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caractères phonétiques, on eut recours à deux moyens plus ou moins efficaces.

Le premier semble avoir été d’affecter tel caractère de son, plutôt que ses autres homophônes, à la notation spéciale de tous les mots qui, dérivant d’une même racine, se rapportaient a une même idée primitive : ainsi le mot ou , regere, dirigere, ainsi que tons ses dérives et composés, reçoivent constamment pour initiale le signe de son (c), à l’exclusion de tous les autres signes ses homophônes, et ce même mot radical écrit ou se distinguait par cela seul de tous les autres mots formés des mêmes consonnes.

Mais on atteignit bien mieux le but en traçant, à la suite du mot écrit en signes phonétiques, un caractère additionnel qui déterminait à la fois l’acception du mot et sa prononciation elle-même, en indiquant ainsi, d’une manière indirecte, les voyelles à suppléer dans la lecture du mot.

De ces caractères déterminatifs, les uns déterminent l’espèce, d’autres, déterminent le genre de l’objet exprimé par le nom phonétique ; et ces signes additionnels jouent un rôle très-important dans le système hiéroglyphique, car ils se présentent constamment à la suite de la plupart des noms exprimés phonétiquement, comme à la suite des pronoms, des noms propres et des verbes. Il ne doit être question dans ce chapitre que des déterminatifs des noms communs.


§ Ier. déterminatifs d’espèce.

87. Les noms communs écrits phonétiquement reçoivent à leur suite des signes déterminatifs de l’espèce à laquelle appartient l’individu exprimé