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dont ils se composent dans les livres coptes, quelques légères variations et même quelques différences notables. Les unes proviennent du vague ou de la suppression totale de certaines voyelles, dans l’écriture antique, et les autres des changements que les siècles ont nécessairement dû introduire dans la manière d’écrire quelques mots : cette dernière observation explique suffisamment

1° Pourquoi des mots qui, dans les textes hiéroglyphiques et hiératiques, ont pour initiale les consonnes ou , sont écrits en copte tantôt par un , d’autres par un , plusieurs enfin par un  ;

2° Pourquoi les signes hiéroglyphiques et , se trouvent souvent remplacés dans les mots coptes par les lettres , , , et même  ;

3° enfin les consonnes hiéroglyphiques et  ; sont rendues presque indifféremment dans les mots coptes par les articulations , et .

81. Nous devons ajouter aussi que l’étude des inscriptions hiéroglyphiques a démontré que certains mots terminés par l’articulation p (R) selon l’orthographe antique, ont perdu cette désinence en passant à la forme copte : nous citerons pour exemples les mots égyptiens la faim ; , dieu ; , déesse, et cheval, qu’on trouve simplement écrits : , ou , et , dans les livres coptes ou l’on rencontre cependant aussi les formes primitives et .

Au reste, toutes ces différences entre l’orthographe antique des mots égyptiens, et l’orthographe copte, ne consistent, en général, que dans la permutation de lettres du même organe ; et il n’existe aucune langue