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Les Voyages de Champlain.

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fçauoir bien le lieu. le party dans vne petite barque du port de cinq à iix tonneaux, & neuf matelots auec moy. A quelque huiét lieues de Tille, tirant à la riuiere S. Iean, en trouuafmes vne de cuiure, qui n’eftoit pas pur ; neantmoins bonne félon le rapport du mineur, lequel difoit que Ton en pourroit tirer 18. pour cent. Plus outre nous en trouuafmes d’autres moindres que celle cy. Quand nous fufmes au lieu où nous prétendions que fut celle que nous cherchions le fauuage ne la peut trouuer : de forte qu’il fallut nous enreuenir, lailîant celle recerche pour vne autre fois. Comme ie fus de retour de ce voyage, le lieur de Mons refolut de renuoyer fes vailTaux en France, & aulli le fieur de Poitrincourt qui n’y efloit venu que pour fon plailir, & pour recognoillre de païs & les lieux propres pour y habiter, félon le defir qu’il en auoit : c’ell pourquoy il demanda au lieur de Mons le port Royal, qu’il luy donna fuiuant le pouuoir & commilîion qu’il auoit du Roy. Il renuoya aulli Ralleau fon Secrétaire pour mettre ordre à quelques affaires touchant le voyage ; lefquels partirent de Tille S. Croix le dernier iour d’Aoull audiét an 1604.

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De la cq/ie, peuples &f riuiere de Norembeque, & de tout ce qui s’ejlpajjfè durant les defcouuertures d’ 1 celle. CHAPITRE F.

A Prés le partement des vaiffeaux, le heur de Mons fe délibéra d’enuoyer defcouurir le long de la colle de Norembegue, pour ne perdre temps : & me commit celle charge, que i’eus fort aggreable.

1604.

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