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Les Voyages de Champlain.
d’auoir plus d’vtilité au dedans des terres où les peuples font ciuilifez, & eft plus facile de planter la foy Chreftienne & eftablir vn ordre comme il eft neceftaire pour la conferuation d’vn païs, que le long des riues de la mer, où habitent ordinairement les fauuages : & ainiï faire que le Roy en puifte tirer vn proftit ineftimable : Car il eft aifé à croire que les peuples de l’Europe rechercheront pluftoft cefte facilité que non pas les humeurs enuieufes & farouches qui fuiuent les coftes & les nations barbares.
Defcription de V ijle de Sable : Du Cap Breton ; De la Héue ;, Du port au Mouton ; Du port du Cap Negré : Du cap & baye de Sable : De F if e aux Cormorans : Du cap Fourchu : De /’ ijïe Longue : De la baye fainSle Marie : Du port de fainSle Marguerite : de toutes les chofes remarcables qui font le long de cette cofe.
CHAPITRE II.
LE fleur de Mons, en vertu de fa commiiîlon (i), ayant par tous les ports & haures de ce Royaume fait publier les defences de la traitte de pelleterie à luy accordée par fa Maiefté, amafla enuiron 120. artifans, qu’il fit embarquer (2) en deux (1) Cette première commission de M. de Mons est du 8 novembre 1603. Elle est citée par Lescarbot, liv. iv, ch. 1. (2) Lescarbot donne, sur cet embarquement, quelques détails de plus : «Le fieur de Monts, » dit-il, liv. iv, ch. 11, « fit équipper deux navires, l’vn iouz la conduite du Capitaine Timothée du Havre de Grâce, l’autre du Capitaine Morel de Honfleur. Dans le premier il fe mit avec bon nombre de gens de qualité tant gentils-hommes qu’autres... Et le fieur de Poutrincourt s’embarqua avec ledit fieur de Monts, & quant & lui fit porter quantité d’armes & munitions de guerre. » >54
