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Ailes donc courageux, faites bruire mon los, ffue mes armes par vous en ce lieu foyent portées Rendes par la vertu les peines furmontées ,, L’honneur eji tant plus grand que moindre eji le repos. 11 A’mfl parla la France : & les vns approuuerent Son difcours, par les cris qu ’au Ciel ils efeuerent, D’autres faifoient femblant de louer fon deffein, Mais nul ne s’efforçait de la rendre contente, , ¡fuand Champlain luy donna le fruit de fon attente. ,, Vn cœur fort généreux ne peut rien faire en vaiti. 12 Ce deffein qui portoit tant de peines diuerfes, De dangers, de trauaux, d’efpines de trauerfes, Luy feruit pour monjlrer qu ’vne entière vertu Peut rompre tous efforts par fa perfeuerance ,, Emporter, vaincre tout : vn cœur plein de vaillance ,, Se monjlre tant plus grand, plus il ejl combattu.

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François, chers compagnons, qu ’vn beau defir de gloire Efpoinçonnant vos cœurs, rende vojlre mémoire Illufrée à iamais : venez braues guerriers, Non non ce ne font point des efperances vaines. Champlain a furmonté les dangers & les peines : Venes pour recueillir mille & mille lauriers. 14 HENRY mon grand Henry à qui la defftnée Impiteufe a trop tof la carriere bornée, Si le Ciel t ’eujl laifé plus long temps icy bas, Tu nous euffe affemblé la France auec la Chine : Tu ne méritais moins que la ronde machine, Et l’eujjions veu courber fous l’effort de ton bras. 15 Et toy facré fleuron, digne fils d’vn tel Prince, ¡fui luit comme vn foleil aux yeux de ta Prouince, ’ B*