çois donnent aux Algoumequins ; leſquels diſent qu’il y a à la partie du Nort vne mine de franc cuiure, dont ils nous en ont montré quelques bracelets qu’ils auoient eu deſdicts bons Irocois. Que ſi l’on y voulloit aller, ils y meneroient ceux qui ſeroient depputez pour ceſt effect.
Voilà tout ce que i’ay pu apprendre des vns & des autres, ne ſe differant que bien peu, ſinon que les ſeconds qui furent interrogez, dirent n’auoir point beu de l’eau ſalée, auſſi ils n’ont pas eſté ſi loing dans ledict lac comme les autres ; & different quelque peu du chemin, les vns le faiſant plus court, & les autres plus long : de façon que ſelon leur rapport, du ſault où nous auons eſté, il y a iuſques à la mer ſalée, qui peut eſtre celle du Su, quelques quatre cents lieuës. Sans doubte, ſuyuant leur rapport, ce ne doibt eſtre autre choſe que la mer du Su, le ſoleil ſe couchant où ils diſent.
Le Vendredy, dixieſme[1] dudict mois, nous fuſmes de retour à Tadouſſac, où eſtoit noſtre vaiſſeau.
CHAPITRE X.
Vſſitoſt que nous fuſmes arriuez à Tadouſac, nous nous embarquaſmes pour aller à Gachepay, qui eſt diſtant dudict Tadouſac enuiron cent lieuës. Le treizieſme iour dudict mois,
- ↑ Le vendredi était le 11 du mois de juillet.